Si la paroisse de Liouc apparaît dès 1108, c’est en 1156 que son existence en tant que paroisse St Blaise est attestée par une bulle du pape Adrien VI. Elle fait partie des possessions du Chapitre de Nîmes. L’église est alors vraisemblablement la chapelle du château féodal dont la construction daterait du XIe ou XIIe siècle. La destruction définitive de ce château médiéval remonterait à 1250.
Deux familles de seigneurs ont marqué l’histoire de Liouc du 11ème au 18ème siècle : les de Leuze et les de la Roque.
A la Renaissance, ils entreprirent la construction de l’ensemble désigné sous le nom de château de Liouc.
L’église, quant à elle, fut ravagée vers 1560, puis remise en état et à nouveau détruite en partie en 1622 et réparée vers 1656.
En 1685 c’est la révocation de l’Edit de Nantes et les abjurations de protestants se font en masse. Pierre de La Roque, qui avait embrassé le protestantisme, fait ce choix pour rester en France tandis que ses deux fils, comme de nombreux autres protestants, préfèrent l’exil.
De 1702 à 1704 les révoltes de camisards se multiplient. Liouc a été le théâtre de nombreux évènements graves durant cette période.
Guillaume de La Roque, le dernier des seigneurs résidant de Liouc, décède le 12 octobre 1710. Il fait don, par testament, de ses biens à son cousin Jacques de Rozel de St Sébasstien, tout en préservant les droits de ses frères émigrés en Angleterre.
Jacques de St Sébastien, dernier des héritiers du domaine de Liouc, décède à son tour en 1746, les frères émigrés ne reverront jamais le sol de France et les biens sont légués à l’hôpital d’Alès, puis vendus.
Ce qui fût jadis le château de Liouc est maintenant en grande partie privé. Une partie, l’actuelle mairie, appartient toutefois à la commune.